This is a digital copy of a book that was preserved for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project to make the world's books discoverable online. It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that 's often difficult to discover. Marks, notations and other marginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book' s long journey from the publisher to a library and finally to y ou. Usage guidelines Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying. We also ask that y ou: + Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for Personal, non-commercial purposes. + Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine translation, optical character récognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help. + Maintain attribution The Google "watermark" you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. + Keep it légal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any spécifie use of any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner any where in the world. Copyright infringement liability can be quite severe. About Google Book Search Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web at |http : //books . google . corn/ A propos de ce livre Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en ligne. Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression "appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont trop souvent difficilement accessibles au public. Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains. Consignes d'utilisation Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées. Nous vous demandons également de: + Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers. Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un quelconque but commercial. + Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile. + Ne pas supprimer r attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en aucun cas. + Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère. À propos du service Google Recherche de Livres En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse ] ht tp : //books .google . corn NOTICE STANFOI UBRARli Vie et les Travaux DU Marcel BERTRAND I \R W. KILIAN Professeur ti ia l'acuité dt^s aciei.ce» Ue r.rmublf* l-T J. RÉVIL Président de la Socktlê .rilisloire Ndl.irell.' Jo Savûlo 22 B47 'K55 1908 SAL •rVPOORAPHIE Kl" I,ITH0ÛRAPKI% ALLIER FRÈRES 28, Goays â* SainMndré. M 1908 NOTICE SUR LA Vie et les Travaux Marcel BERTRAND PAR W. KiLIAN ProHîsseur à la Faculté des Sciences de Cirenoble ET J. RÉVIL Président de la Société d'ITisloirc Naturelle de Savoie • • r :_• GRENOBLE TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE ALLIER FRh]UKS 26, Cours de Saint-André, 26 1908 3 sr^ef K 250612 ••: ••: ••• • • ••• : : • • • • • • • • • • ••• NOTICE SUR LA VIE LES TRAVAUX DE MARCEL BERTRAND Par TV. KIUAN, ProfesMïur à la Facullô des Sciences de Grenoble Et J. RÉVIL, Président de la Société d'Histoire Naturelle de Savoie. La science géologique et ia Géologie des Alpes en particulier ont été crueliement frappées par la mort prématurée, survenue le i3 février 1907, d'un de leurs représentants les plus éminents, de Marcel Ber- trand. Les géologues du Dauphiné et de la Savoie, qui s'honorent d'être ses élèves, tiennent, en donnant dans ce recueil un résumé de sa vie et de ses travaux, à rendre un suprême hommage au savant qui fut une des gloires de l'École française et qui ouvrit des voies fécondes à la tectonique alpine, à envoyer un souvenir ému à l'ami qui fut l'un des instigateurs de leurs recherches. Fils du célèbre mathématicien, Joseph Bertrand, membre de l'Aca- démie française et secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, il a soutenu dignement la lourde charge d'un nom aussi illustre, et, comme l'a dit M. Henri Becquerel^ non seulement il a su le porter sans défaillance, mais il a réussi à y ajouter un nouvel éclat. •' ' •* :y.. -,_- ';';. 'Né le 2 juillet 18/17. Marcel- Alexandre Bertrand passa par TÉcole Polytechnique (de 1867 à 1869) et sortit de notre ^rand Établissement national comme Elève-ingénienr des Mines. Après avoir fait son devoir connme lieutenant d'artillerie en 1870, il fut chargé, en 1872, du sous- arrondissement minéralogique de Vesoul (Haute-Saône), où il séjourna quelques années. Attaché, en 1877, au Service delà Carte géologique détaillée de la France, il revint à Paris ou devait désormais se dérouler toute sa carrière scientiilc|ue. Nommé peu après (188O) Pro- fesseur de Géologie à l'École nationale des Mines, où il rempiaça Béguyer de Chancourtois dans la chaire d'Élre de Beaumont, il sut donner, dès le début, à son enseignement une ampleur vraiment magis- trale et s'attacha surtout îi reconstituer l'histoire des chaînes de mon- tagnes et des iîones de plissement. Promu Ingénieur en chef des Mines en t886, Bertrand devint, en 1896, membre de l'Académie des Sciences, dont il avait été plusieurs fois lauréat ^ et où il prit la place de Pasteur. Pendant cette dernière période, la plus féconde de sa vie scientifique, il multiplia ses travaux qui, tous, sont marqués d'une puissante originalité, qui ont renouvelé la science des montagnes et qui ont fait de lui, suivant Pexpression de M. Termier^ le chef incon- testé de l'Ecole orogéniqtie et tectonique française, Fincomparable maître pour qui la formation des montagnes a semblé un moment n avoir plus de secrets. Vers 1880, rÉcole stratigraphique de la Sorbonne, inspirée par Edmond Hébert, brillait de tout son éclat; de nombreux et remar- quables travaux analytiques - avaient fait connaître dans tous leurs * 1886. — Prix Vaillafit (Concours de Géologie)* en comnayn avec MM. Michel- Lé vy, BarroîSf OEFret^ Kilian e( Bergeron. 1890» — Prix V m lia ni. 1893, — Prix Petit d'Ormoy (Sciences naturelles), Marcel Bertrand avait été élu à plusieurs reprises Vice-président (j886, 1891), puis Président de la Société Géologique de France (i8j)i); il avait été (1888) le premier lauréat du priit Foniannes, fondé par cette Société. ^ A côté de l'œuvre d'Hébert lui-même, il convient de rappeler, entre beaucoup d'autres, les monograpbies de MM, Ch. Rarrols, Fallot, Carez, V tisseur, de Lacvwier. PeUût, etc. détails les terrains sédîmcntaires des diverses régions de la France, et» malgré des erreurs notables dues à la méconnaissance de l'Impor- tante notion des faciès qu'ilébert se refusa pendant longtemps â appliquer avec toutes ses conséquences» des résultats considérables avaient été acquis sur l'exlension des mers anciennes et sur la succes- sion des horixons fossilifères. Mais si ce côté systématiqiae de la Géo- logie et la stratigraphie la plus minutieuse avaient été Tobjet de rattention exclusive de TEcole française, les questions orogéniques et les dislocations de Técorce terrestre n'avaient, depuis Élie de Beau- mont, que fort peu occupé les géologues de notre pays. L'apparition du célèbre ouvrage d'Edouard Sness, La face de la Terre, dont il devait plus lard présenter dans une éloquente préface la traduction au public français, exerça sur l'orientation des études de Bertrand une influence décisive en le dirigeant vers la géologie régionale* en lui ouvrant des horizons plus vastes et en lui suggérant des vues syn- ibétiques qui étaient demeurées absolument étrangères à Técole pure- ment stratigraphique d'Hébert. Comme Collaborateur du Service de la Carte géologique détaillée de France*, il eut à s'occuper successivement du Jura» de la Basse- Provence et des Alpes. Nous le suivrons dans ses recherches sur cha- cune de ces régions où il apporta, avec une ample moisson d'obser- ' Les Cartef i^éolog^ique» levées par M. Marcel Bertrand (Cart<^s de rÉluUMajor T sont les suivanleR : Dans le Jura : Keiiitlede Grajr (1880) avec une feuille fie i^oupes. — de fîtfscinpon ( 1881}. — — de Lons-U-Saulnier{l&%^), — — ^ de Pontarlifr (1887), Révision partielle de la feuille de JVonttia. En Provence : Feuilles de Touhn ei de la Tour de Camarat (1886). — Gollaboralion à la feuille â*Aiœ (avec M. Collot (1889)- — Feuille de Marseille (1891), avec la collaUoraiînn de M. De|iprel. pour le baiïsîn lerliaire. Dons les A.lj>es : Collabora lion aux quatre feuilles ée Saint- Jean- de- StduriÊnne (iScjS), fîonrt*^jaf {1899), T igné s (iScig) et Albertville (1897). — Sur la feuille d'Annecy : massif du Môle. Il convient en outre de rappeler sa collaboration à rélabtî»&cment de la Carte géo- log^ique aa milUonirme de h Frnn(*e en deux éditions dont la dernière a paru en 190;"). — 6 — vations nouvelles, des apnrçuB généraux î>ur la structure de chacune d'elles, qui ont eu» pour la plupart, un retentissement considérable et dont devront désormais tenir compte tous ceux qui, après lui, auront à les étudier. Ce fut d'abord la chaîne du Jura qui fit l'objet de ses recherches et à laquelle il consacra huit années d'explorations, A Tépoi^ue où Ber- trand fut chargé d'établir la carte d'une partie importante des chaînes jurassiennes françaises (feuilles de Gray, Besançon, Saint^Claude et Lons-le-Saulnier), les terrains jurassiques supérieurs de ces réglons, n'avaient, à part ceux des environs de Gray el de Montbéiiard, été l'objet d'aucime étude de délai] . Les idées les plus contradictoires régnaient, notammentau sujetde leur parallélisme avec les dépôts de la province méditerranéenne. En suivant les couches pas à pas, et grâce à la conception des faciès, dont le premier inilialeur avait été, dans le Jura suisse, le « sauvage » mais génial Gressly de Soleure, il arriva à démontrer, par une brillante et précise analyse, qu^entre Gray et Saint-Claude le faciès et la faune « corail igèn es » se développent, sui- vant les points, à des niveaux différents. Il fut ainsi amené h distin- guer une oolilhe raaracifnne, une oolilhe astar tienne et une oolilhe virgalienne. Comme l'a fait ressortir M. Henri Douvillé, c'était là un résultat d'une extrême importance qui permettait d'établir un syn- chronisme exact entre les assises du bassin parisien et celles du bassin méditerranéen. En même temps apparaissait avec netteté, grâce aux travaux de Bertrand qui conciliaient en un tableau synthétique les recherches antérieures de Gonlejean. Thurraann, GhoiTat, Ogérien, Benoît, Etallon, le recul progressif des formations coralliennes vers le Sud. Ces résultats ^ furent unanimement acceptés, deux ans pins lard * Voir notamment : |883. M, Berlrand, — Le Jurasaîfjue aupt-rieur et bcs niveaux coralliens entre Gray et Saint-CIautlo (BuU. Soc, Géoi. de France^ 3» série, t. XI, p. i6ii). 1880. — ' Légende de la feuille Gray de la Carte géologique tlétaikiée de la France (Minisitére des Travaux publics). 80 . 000 1881. — Légende de la feuille Besançon (Ih'uL), 188^. — Li'iïemlf d*' la feuille de LonS'le-Saalnirr (Ihîd.), (i885), lors d'une session extraordinaire de !a Société Géologique dans le Jura., réunion qui est restée mémorable el que Marcel Bertrand pré- sida avec une autorité et une compétence incontestables, abordant tour à tour les problèmes stratigraphiques et tectoniques les plus délicats ; une floraison d'intéressants mémoires, comme ceux de Tabbé Bourgeat, d'Abel et d'Albert Girardot et de G. Boyer, dus en grande partie a son instigation, témoignent de l'heureuse influence qu'exerça cette rénovation des niétbodes de travail dans la région déjà classique des Monts Jura. Cependant bien qu'il se soit montré stratigraphe habile et averti dans ses études sur les niveaux corail îgènes du Jura franc-comtois et sur le PNocène de la Bresse, Bertrand se tourna bientôt exclusive- ment vers les problèmes de tectonique pure ; c*est principalement dans cet ordre d'idées qu'il eut le mérite d'être un initiateur et un pré- curseur. Le besoin de se rendre compte du mécanisme qui a produit les dislocations dont on se contentait jusqu'alors de constater la présence sous le nom de « fnilles «, en leur prêtant une allure verticale et rectî- ligne parfois invraisemblable et incompatible avec la réalité, et la préoccupation de faire de ces cassures a un sujet d'études et non plus un simple objet de constatation », l'avaient déjà poussé, dans le Jura, à porter son attention sur des accidents fort curieux. C'est ainsi que |885. — Atlocutton prcsidentiellt; prononcùc h Ctiaaipagnde {Réanion da Jura, BalL Soc. Géot. de France, 3* série, L. XI H, p. 670). i885. — Compte rendu de IVxcurBÎoii entrf? Morcz et Saint-Claude {Bail. Soe, Géol. de France, 8« série, l. XIII, p. 780). l885. — Compte rendu de l'excursion à C)iiirri:c (liuU. Soc, GéoL de France, 3- série, t. Xlïf, p. 85a). l885. — Observations sur une commiinicaLion de M. Labbo Iiour|jfeat (Bull, Soc* GéoL de France, 3* série » t. XI II, p. 801), i885. — Observations sur les niveaux eorallîens (fîu/^ Soc. GéoL de France, 3' série, t. XIIJ, p. 8ti5 et 874), 1887, — Sur la dêcouvertr^ faile, par MM. Abcl (iirardot ni Bucbin» d'un gisement h végétaux terrestres, près de Lons-le-Saulnler {Balt. Soc. Géol. de France ^ S" série, t. XV, p. 667). 18S9, — Nolice sur le Jura, Exposition de 1889 (Notices sur lea modèles et dessins relatifâ auit travaux des Ponts et Chaussées et des Mines, exposition de t88g, — 8 ^ • les <* failles courbes a des environs de Besançon ^ llrenl TobjeL d'une inléressanlc note de sa part, dans laquelle apparaîl, pour la première fok, i*importante notion des charruKjes et des plans de glissement; on lui doit aussi une étude sur les «. failles d'aflaissemeni » qu'il distingua judicieusement des précédentes. La réurnon extraordinaire de la Société Géologique de France dans le Jura marque également une étape importante dans l'histoire de la tectonique du Jura français ; elle fut le point de départ d'une nouvelle orientation des recherches et ravènement d'une méthode plus rationnelle dans les travaux des géologues locaux. Ce fut notamment dans cette région que l'un de nous eut le privilège d'être initié par Bertrand à l'observation et qu'il reçut sur le terrain, du maître encore débutant, de fortes et fécondes leçons dont le souvenir lui est cher. Au cours de la mission envoyée par FAcadémie des Sciences en Andalousie, à l'occasion du tremblement de terre de i885, le génie intuitif de Bertrand, son sens profond delà tectonique et la précision de son esprit d'observation se manîfestcrent d'une façon toute spéciale. Les explorations effectuées par la mission fournirent les éléments d'une monographie de la région subbétique. ouvrage fondamental auquel l'un de nous eut l'honneur de collaborer, et qui est encore aujourd'hui la meilleure vue d*ensemble que Ton possède de la chaîne bétique ; elle a servi de point de départ aux recherches récentes de MM. René Nicklès et Robert Douvillé, qui en ont confirmé les prin- cipales données^. Parmi les résultats de cette mission» il convient de ^ 1881* Af. Berlrund. — Foilles de h lisière du Jura entre* Be&aitçon et Satins (Bail. Soc, GéoL de France, 3» série, t. X» p. ii4)- 1884. — Failles courbes ttans le Jura et basëin (l'affaissera eut {Bail. Soc. Géot. de- France, 3* série, t. XII, p. 4:>3)- ^1880, M, BiTtrand. — Coniple rendu préliminaire dus éludes faîtes avec M. Kilian en Andalousie (BalL Sûc. GéoL dv- France, L. XIII, p. A"^)* 1885. — ' Sur les terrains secondaires et tertiaires de l'Andalousie (provinces de Grenade et de Mabga) (en commun avec M. Kilian) (C. R. Acafl. des Se, t. G, 1886. — Sur les terrains jurassique et crétacé des provinces de Grenade et de Malaga (en commun a vue 3/. W. Kilian) (G, /?. Acad. des Se, t. Cil, p. 186). — 9 — rappeler la découverte d'une série dliorizons fossilifères dans les ter- rains secondaires et lerliaîres, la notion du détroit nord-bétique à répoque oiiocène, de son ensablement progressif, de son remplacement par des lacunes et de sa suppression à 1 époque pontienne ; de 1 ouver- ture récente ipliocène) du détroit de Gibraltar ; la distinction des chaînes bétiques et de la zone subbétique, l'histoire des mouvements orogéniques dans ces chaînes» etc. Dès 1882. Bertrand avait abordé l'étude de la Basse- Provence, à laquelle il consacra de longues années d'explorations et où il donna toute la mesure de son talent. Là encore il marquait son empreinte d'une façon indélébile, en montrant que cette contrée, considérée avant lui comme a peu disloquée »>, est, en réalité, un pays où les phénomènes de plissement ont eu une intensité exceptionnelle et en font peut-être le pays le plus compliqué qui ait jamais été décrit. A ce point de vue, la région du Beausset (Var), entre Toulon et Marseille, est particulièrement curieuse. Les assises y sont disposées en uq large pli synclinal où les bancs crétacés sont concordants entre eux, ainsi qu'avec le Jurassique sous-jacent. Dans ce bassin, d'apparence si régulière, existe cependant une singulière anomalie. La colline qui s'élève au Sud du Beausset a ses sommets formés de terrains plus anciens que ceux de sa base {Trias et Infralias). Ces terrains étaient regardés comme les restes d un ancien récif de la mer crétacée. Marcel Bertrand fit justice de cette interprétation ; il put démontrer que le Trias est en réalité au Beausset superposé au Crétacé et qu'il fait partie d'une masse autrefois poussée sur ce Crétacé, puis ensuite isolée de sa racine par dénudation : il ht voir que Tîlot du Beausset était ce qu il appelait un lambeau de recouvrement. L'éminent géologue réussît encore a démontrer que le Crétacé forme 1886. — Le bassin tertiaire de Grenade (en commun avec St. Kiltan) (C, R, Acftd, des Se., i. CI, p. 364). i88y, — Mission d'Andalousie. — Etudes relatives au tremblement dp terre du 25 décembre 1884 et à la conâlitulion géologique du sol ébranlé par les secousses {en collaboration a\e€ MM, Fauquè, Mkhel Levy, Barrois, Offrit, Kiltan, Ber- geron et Bréon) {Mémoires présentés par du*ers savants n C Académie des Sciences de l'Institut de France, t. XXX ^ p. i à 772)v n - 10 ^ dans cette région un pli couché vers le Nord, tandis que le Trias conslîtue un autre pli couché sur le premier» dont le sommet est égale- ment situé au Nord, et qui se rallache, par ses racines, aux plis méri- dionaux du bassin. Dans une série de mémoires successifs qui jalonnent la période laborieuse de ses campagnes en Provence. Bertrand établit par des monographies de détail d'une sagacité et d'une ingéniosité extrêmes les caractères de la structure de cette curieuse région. C'est ainsi qu'il reconnut ie rôle primordial qu'y jouent les dépla- cements horizontaux : la Provence est un pays de plissements» un morceau de la chaîne alpine, réunissant les Alpes proprement dites aux Pyrénées; les plis couchés et les cliarriages horixontanx y sont la règle; ces plis sont liabituelloment couchés vers ie Nord ; ils présen- tent de remarquables sinuosités de leurs « lignes directrices w et des accidents transiter saitx témoignant de mouvements postérieurs a leur formation ; enfin des bassins d^iffaissemenl viennent masquer et interrompre localement sur la carte le tracé de ces grands plis. — De convaincantes vériiications apportées par les travaux de mines de Fon- tanieu et par les recherches de M. Vasseur, d'ahord opposé aux conclusions hardies de Bertrand, ont définiti%'ement rallié à ces vues la très grande majorité de nos confrères et si quelques faits révélés par les travaux récents de la Galerie de la Mer, près de Marseille, prêtent encore à des discussions d'ailleurs tendancieuses, ce ne sont lu que points de détail (jul ne portent en rien atteinte aitx résaltafs d'ensemble sur la structure de la région provençale que nous a révélés le génie de Marcel Bertrand. D'après notre regretté Maître, ces divers phénomènes sont dus à une même cause : à des refoulements, en tout semblables k ceux des Alpes de Claris et à ceux de la région houillère du Nord, bien que ces derniers soient d'un autre Age. La formation des plis couchés et des charriages horizontaux apparaît ainsi comme une phase no r ma fc des mouvements orogéniques. Dans un ingénieux mémoire rédigé dix ans plus tard (1898) et consacré au bassin du Foveau. Bertrand eut du reste l'occasion de montrer que des analogies de structure frappantes existent entre la bordure de ce bassin et celle de la cuvette houillère franco-belge. Enfin, nous ajouterons que, dans une remarquable étude publiée dans les Bulletins du Service de la Carte géologique en iSgg, et — 11 — dans laquelle il résumait ses divers travaux ^ sur la Basse-Provence, il s'efforça d'établir qu'il aurait existé sur tout le Nord de cette région •une grande nappe de terrains charriés horizontalement , et que * i884f M. Bertrand. — Coupes de la chaîne de la Sainte- Beaume (Provence) {Bull. Soc. Géol. de France. S* série, t. XÎIl, p. ii5). 1886. — Légende de la feuille de Toulon, de la Carte géologique détaillée de la France (Ministère des Travaux publics). 1887. — Ilot triasique du Beausset (Var). Analogie avec le bassin houiller franco- belge et avec les Alpes de Glaris (Bail. Soc. Géol. de France, 3* série, t. XV, p. 667). 1887. — Notes et additions sur le pli du Beausset {Bail, Soc. Géol. de France. 3* série, t. XVï, p. 79). 1887. — Nouvelles études sur la chaîne do la Saintc-Beaume. Allure sinueuse des plis de la Provence (Bail. Soc. Géol. de France^ S** série, t. XVI, p. 748). 1887. — Rôle des actions mécaniques en Provence ; explication de Tanonnalio stratigraphique du Beausset (C. R. Acad. des Se, t. CIV, p. 1736). 1888. — Les plis couchés et les renversements de la Provence. Environs de Saint- Zacharie(C. R. Acad. des Se. t. CVI. p. i433). 1888. — Allure générale des plissements des couches de la Provence ; analogie avec ceux des Alpes (C. R. Acad. des Se., t. CVI, p. i6i3). 1888. — Les plis couchés de la région de Draguignan (C. R. Acad. des Sr., t. CVII, p. 701). 1888. — Un nouveau problème de la géologie provençale. Pénétration de marnes irrisées dans le CréUcé (C. R. Acad. des Se, t. CVII, p. 878). 1888. — Ilots de calcaire carbonifère dans le bassin houiller du Somerset (Bull. Soc, Géol. de France, 3e série, t. XVI. p. 435). 1888. — Plis couchés de la région de Draguignan {Bail. Soc. Géol. de France, 3* série, t. XVII, p. a34, et C. R. Ac. des Se. octobre 1888). 1888. — Sur le massif d'Allauch {Bull. Soc. Géol. de France. 3* série, t. XIX, p. III). 1888. — Compte rendu de la course de La Ciotat et de Bandol {Bull. Soc. Géol. de France^ 3« série, t. XIX, p. io5i). 1888. — Compte rendu de Texcursion au Val-d'Aren, au Canadeau et au Vieux- Beausset (fiu//. Soc. Géol. de France, 3" série, t. XIX, p. 1062). 1888. — Compte rendu de l'excursion au Télégraphe de la Cadière et à Fontanieu (Bull, Soc. Géol. de France^ S* série, t. XIX, p. 1077). 1889. — Notice pour le panneau de la Provence et des Alpes-Maritimes. Exposition de 1889 (Notices sur les modèles et dessins relatifs aux travaux des Ponts et Chaussées et des Mines, exposition de 1889, p. 9a). 1891. — Sur un témoin d'un nouveau pli couché près de Toulon ; phyllades superposés au Trias (C. R. Acad. des Se, t. CXII, p. io83) (en commun avec M. Zurcher). 1891. — Réponse aux observations de M. Toucas [Bull. Soc. Géol. de France, 3^ série, t. XIX, p. 1090). - 12 - celte nappe aurai l été plissée uliéiieurement avec son suDsIrStSin^ Lorsque l'état de sa santé le força à interrompre la série de ses travaux sur la Provence, auxquels il avait associé MM, Collot, Zûrcher et Vasseur, Bertrand n'avait pu encore réaliser d'une façon qui le satisfît complètement la synthèse de la géologie provençale*, maïs les éléments du problème étaient nettement posés et le principe qui certainement doit en fournir la solution clairement indiqué*. i^gi. — Sur le plissement de la nappe de recouvrement du Beausset (BaîL Soc^ Géol, de France, ?Se série, l, XIX. p. logô)* 1891. — Compte rendu de l'excursion du 3 octobre è la BariUère, à Turben et & Brou&san {Bail, Soc. GéoL de France, 3*^ série, t. XIX, p. 1116). 1891. — Noie sur la bande d'aflaisseraents de Cbibron {Batl, Soc^ Géot, de France, 5e séné, t- XIX, p. i i3a), i8gi, — Compte rendu de la course du lundi â octobre de Bngnotes à Salernes et au défilé de la Boui&sière (BulL Soc, Géùl, de France, 3c &érie, t. XIX, p. 1166). 1891. — Discours de clôture de la réunion extraordinaire (BaîL Soc, Géol, de France^ 3e serre, l, XIX, p. 1 16O). 1893. — Sur les poudingues de La (violât et les deltas crétacés {Comptes rendus somm.Soc. GéoL, 3i mars 1892}, 189a. — Comparaison de la série sénonicnne des Corbiéres avec celle de la Pro- vence (réunion extraordinaire des Corbiéres) (BttlL Soc. Géol. de France, 3e série, t. XX, p. 5ao), 1893, — Sur h bande Iriasique de Rians et de Barjols (Comptes rendas st^mm. Soc. Géol,, i5mai 189 3). 1894. — Comptes rendus pour la campagne de i8g3 [Bull, des Services de la Carte géologique de France, p. io5) (Provence). iSgS. — isur les plis des environs de Eians en Provence {Comptes rendus somm. Soc. Géol. de France, p, xco), 1898. — La Basse- Provence, relief et lignes directrices (Annales de Géographie, i5 mai 1897 et 1 1 janvier 1898). 1899. — La grande nappe de recouvrement de la Ba^se- Provence (Bu//, des Se r- vices de la Carte géologique de Fronce, t, X, n* 68, avec l\2 fij?. et 3 planches). 1900. — CbevancliemenU du Beausset, de la Sainte-Beauniet de rÉtoîle (Livret- guide du S* Congrès géologique inUniational, excursion n* ao, p. 7), ^ Un premier essai inédit de cette synthèse lui avait valu le Pris Vaillant de rAcadémîe deâ Sciences. ' Depuis lors, l'un de nous (C. /î, ColL Seru^ Carte géol, de Fr,, f9Ù5) a essayé de montrer, en s'appujant sur les faits décrits par Bertrand ainsi que par MM. Zûr- cher et Goliot, combien les quelques particularités de b géologie provençale, que Bertrand n*avait pas rétissî à expliquer complètement, se simplifient lorsqu'on les étudie à la lumière des récentes ajnlhèses données par M. Lug:eon pour les Alpes et qui procèdent elles-mèoies directement des idétis de Bertrand. Entre temps (i884) Bertrand avait publié un mémoire qui passa 1 abord presque inaperçu, bien qu'il portât en germe l'explication de plupart des anomalies tectoniques observées dans la chaîne alpine et dans d autres régions pltssées du globe. C'était une notice sur les rapports de strnclarc des Alpes de Glaris et du bassin lioiiiller du NordK Au lieu d'expliquer la constitution des premières par deux grands plis déversés Tun vers l'autre (run vers le Nord et l'autre vers le Sud) et d'accepter la notion déjà classique du « double pli glaronnais >i» il interpréta cette disposition comme due à un pli uniqac. Il avança que le pli septentrional n'élail pas un véri- table pli. prenant naissance en profondeur; mais une simple masse chorriee produite par le déroulement du pli méridional et séparée de cette « racine n par Térosion, L'analogie de cette disposition avec celle des assises du sous-sol de la région du Nord de la France. qu*avait décrite M, Gosselet» est en effet saisissante. Pour cette dernière contrée, I ces considérations devaient plus tard conduire leur auteur à des conclu- rsions d'un grand intérêt pratique sur la continuation probable des ter- rains houillers en profondeur-. Les u phénomènes de recouvrement w ne sont pas spéciaux, ajoutait-il ^ aux Alpes de Glaris. Ils se retrouvent à l'Est jusque dans le Tyrol (RliHlicon) et en Savoie ils se poursuivent jusqu'aux environs de Faverges. Cette communication, qui fut peu discutée et n'eut pas le retentissement mérité, devait, quelques années plus tard* révolutionner les notions jusqu'alors admises sur la constitu- tion des régions montagneuses et expliquer en particulier la structure * i884» M . Bertrand. — Rapports de structure des Alpe» do Glaris et du basâin liouiller du Nord {BaU, Soc, GéoL de France, 3* série, t, XII, p. 3 18). ' C'est cgatemenl h ro!ilcnsioii âc lu notion des chHrri{ige& ImrizoïiUux nu «ioDiaine desrésrioiis liercvniLMimjs rju'est due une ïemarfjuttldi: monographie du baisin homiler du Gard, dans laijuelle notre regrcllé Maître tenta plua Urd de grouper et d'expliquer en une ingrétiieuse et suggestive synthèse les prétendues anornulie? du bas^îii houiller du Gard. On sait que MM. Tcrmicr et (t. FriedcL ont récemment trouvé dans le bn^siii de Sain! Etienne de> Iraccs de iitippes de cliâfriage plu^ anciennes encore. — Voir ; 1900, M ^ Bertrand. Le I>afisin liouiller du Gard et ks phénomènes de charriage (C. R. Âcad, drs Sc^A. CXXX, p. ai3), et: Éludes sur Jes hassins houillers : Bassin houiller du GarfJ, {Annales des Mines, g" série, l. XVM i;ij)o8)p, 5oS). de la plus grande partie du front septentrional des Alpes. C'est incontestablenient a Marcel lîerlrand que revient l*honneur d'avoir netteruent indiqué le rôle des charriafjes dans les régions disloquées. Cette notion fut, plus tard, brillamment appliquée aux Alpes Suisses par M, Schardl, puis par M. Lugeon» dont les brillants et beaux tra- vaux rallièrent successivement à cette tbéorie* des savants émiaents comme Albert Ileim, Steinraann et Uhlig. qui l'avaient d'abord vive- ment corn bal t ue ; en igoS, notre ami M. P. Termier l'appliqua aux Alpes Orientales, Le massif du Môle et les collines do Faucigny en Haute- Savoie avaient fait* en iSfla.Tobjet d'une monographie détaillée delà pari de Bertrand, qui crut reconitaître» à la suite d'une étude très précise et remarquablement documentée, une « arête de rebroussement » des plis subalpins dans la vallée de l'Arve ; mais les chaînes in Ira -alpines de la Maurienne et de la Tarentaise devaient lui fournir roccasion de découvertes intéressantes et d'une portée plus générale, Charles Lorv, l'un des maîtres incontestés de la Géologie française, nous était brusquement enlevé en 1S89, laissant inachevées plusieurs cartes géolo^nques de nos massifs alpins. On doit à Marcel Bertrand une attachante notice biQfjraphufae sur la vie et les travaux du maître grenoblois. Peu après il fut placé à la tête des collaborateurs - désignés * Que Alb. Hûira appelait récemment — Sur la structure du Mont loly, près Saint-Grr- \nk{C, H. Àcad.desSc^A, GXXII. ro fév. 1896, p. 289). 1896, — Sur les Schistes du Mont Jovet (à propos d^une note de M. Gregory) (Bull, Soc, Géol. de France ^ S^- série, t. XXtV, p. 1 4o). 1897, M. Bertrand ei H. Goliiez, — Les cliaînes septentrionales, des Alpes Ber- noises {Bail, Soc. Géol. de France, of-' série, l, XX V^ p. 558). Î900 — L'extrémité du Mont-Blanc et le Mont Joiy {Livret- guide du VÎU* Congrès géol. international de 1900, ii' XI 11. p. 39}. L :^ Paradis, du Mout-Poutn, eic.) des zones mtra-alpines et d'avoir aiosj mb en évidence la persistance des actions métaniorphiques dans les Mpes ; il publia dès 1894 les résultats de ses recherches dans une notice dont la plupart des données ont été confirmées par les travaux ultérieurs et montra notamnieot dans cette magistrale étude que le trait caractéristique de la structure des Alpes Françaises est la slructure en éventait composé. Cette structure, entrevue déjà par Alph. Favre,a depuis été reconnue par tous ; lors même qu'elle paraît, d après les plus récentes interprétations, produite par des « plisse- ments en retour * » dans un ensemble de nappes ou de plis couchés vers rOuest, elle n'en existe pas moins en Jait et c'est Bertrand qui, avant tout autre, l'a mise en évidence. Les plis de l'Ouest se cou- chent vers la France, ceujc de l'Est vers l'Italie* La zone des terrains houillers, de Bourg- Saint-Maurice a Briançon, est le centre de l'éventail ainsi formé et l'axe des plissements. Une disposition remarquable que présente, en Savoie, cet axe anti- clinal médian est de s'ouvrir autour d'une amande synclinale elle- même accidentée de plis et formant le v Mont Jovet », et plus loin, à partir de Sainle-Foy, autour d'une autre amande de structure ana- logue, {\ la Grande-Sassière », Cette cr slraciare amygdaloïde », fré- quente dans les Alpes, présente souvent une disposition inverse de la précédente, c'est-à-dire un noyau anticlinal entouré de bandes syncli* nales-. Les plis situés à l'Est de la bande liouillère sont en eOet sinueux, et celte sinuosité, dont il proposa une ingénieuse explication et dont il constata la généralité, serait due h l'interposition de sortes de lenlilks. ' Ainiiquc M. Termicr l'avail pressenti en 1901 et que l'un de nous (W. R.) Ta développé en iyo3 (Congres iiitcrn. de Vienne), MM. Lugeon cl Argoud ont égi~ Icmeiit, depuis, adopté cette interprôlation. * Bien que ce terme paraisse à M. Termîer (BalL Soc. Géol. de Francft /ic série, l. VII, p. J^^) devoir (i di¶itrc de la Science », îT noua semble que la slructiire amjrfdaloïde correspond bien, dans î>cancoiip de cas, k une réalité objective, et tout récemment encore nous trouvons celle appellation définie et employée par M. Haug dans son beau Traité de Géologie, p. 3o5 et a 10, L'interprétation peut varier : tel amygdaloïde anticlinal peut se révéler comme une « fenêtre » ouverte dant des nappes de charriage; tel amjfgdaloïde synclinal comme un lambeau de charriage; mais ta disposition si bien décrite par Bertrand n'en existe pas moins en dehors de CCS deux cas particuliers, comme; par exemple dan& le massif du Gharmanl-Som (Grsndij-tJbarlreysc) et en bien d'anlrcs points. — 17 ^ allongées dons le sens df* la direclion. Ces lentilles sont, le plus souvent, des noyaux anticlinanx, eux-mêmes accidentés de plis qui ne se pro- longent pas au delà de la lentille anticlinale. On peut citer comme type les massifs anticlinaux de ta Vanoîse et surtout du Mont-Blanc, qui se dressent au milieu de cuvettes synclinales élargies. On peut comparer, dil-ih cette siructure a celle d'un gneiss amygdaloïde dans lequel les feuillets s' in fléchissent autour de gros noyaux de quartz et de feldspath. Dans un mémoire postérieur, paru en 1896, le savant professeur, dont nous avions eu rhormeur d'être maintes fois les compagnons de courses, donnait une description des massifs situés au Nord de l'Isère entre Moutiers et le Mont-Blanc. Il y distinguait cinq handes principales, orientées du Sud-Ouest au Nord-Est, et confirmait les conclusions formulées par nous sur Texistence du terrain nummuli- tique dans cette partie des Alpes. Cette même année, il publiai t» avec M, Etienne Ritter, une note d'une portée considérable, sur la siructure de la chaîne du Mont Joly, près de Saint-Gervais. Les deux auteurs y montraient que cette chaîne, jusqu'alors considérée comme de structure relativement simple, u présente un empilement de plis rabattus jusqu'à T horizon- tale, et que, pour chacun de ces plis superposés, on peut observer sans discontinuité son rattachement a la partie droite n ou a racine >*. Cette importante constatation permettait de saisir, pour ainsi dire sur le fait, le mécanisme de la formation des grands plis couchés. Com-- plétée par les données acquises par Bertrand en Provence, sur les lambeaux de recouvrement, elle permettait d'édifier une théorie rationnelle des charriages. Ainsi se trouvaient définitivement et profon- dément modifiées les conceptions anciennes relatives à la formation des montagnes, et Bertrand pouvait affirmer que h le rôle des dépla- cements horizontaux est une des questions fondamentales de la géo- logie des Alpes », L'on peut dire que T École géologique de notre pays doit une bonne part des succès qu*elie a remportés, depuis trente ans» à Tinfluence de Marcel Bertrand ; Tadmirable sincérité, la méthode rigoureusement critique et la sagacité qu'il apporta à Tétude des importants pro- blèn:ies soulevés par l'exploration géologique des Alpes Occidentales - 18 - suscitèrent autour de lui loule une pléiade de disciples, et si quel- qu'un tente un jour, avec le recul nécessaire à Timparlialité, de faire la part de chacun dans Thistoire de nos idées sur la structure géolo- gique des Alpes, il apparaîtra certainement que ce fut notre maître regretté qui, avec Edouard Suess et Albert Heim. ouvrit la voie dans laquelle se sont depuis engagés à sa suite la plupart des géologues alpins; tous n'ont fait que développer les données qu'il avait eu le premier le mérite d'indiquer; plusieurs, moins prudents et moins critiques, mais plus audacieux que lui et séduits par Tattraît des solutions théoriques» n'ont su se garder d'exagérations regrettables dont les conséquences ont parfois momentanément relardé les progrès de la tectonique. La solution complète du problème, dont Marcel Bertrand avait si merveilleusement et si nettement dégagé les termes, nous promettait sans doute un mémoire magistral dont la portée aurait certainement dépassé celle de ses autres publications. Déjà dans une série de notes successives*» émanées du cours qu'il professait à l'École des Mines et * 1887, M. Bertrftnd. — Conférence sur la ctiaine des Alpes et la rormaiîon du Conlinenl européen (Su//, Soc. Oêoî^ de France, 3* série, t, XV, p. /laS), i888» — Sur iea ba!>5Jiis houîilers du Plateau Central tle la France {Buil. Soc. Géol. de France. 3« série, t. XVI, p. 517). 1888. — Sur la distribution géographique des roches êruplives en Europe (BalL Sqc, GéoL de France, 3© série, t. XVI . p. S?^). 1888. — Sur le» relations des phénomènes éruptifs avec la forma Lion des montagnes et sur les lois de leur distrihulion (C. R. Acad. des Se, t. CVï, p. i548). 1890. — Mémoire sur le rôle des déplacements hontontaux (C. fi, Acad. des Se. décerabre 1890). 189a. — Sur la conslîtution du pliénomène de plissement dans le bassin de Paris (C. B. aomm. Soc, GéoL de France^ p. r.ni (189^), p, xivi (iSgSj, et BalL Soc, Géoi de Fr , 3^ série, t. XX, p. J l8). 1893, — Sur la formation des vallées (C. /?. »omm, Soc. GéoL, 9 juin 189a). 1893. — Sur la déformation de Técorce terrestre (G. R. Acad. des Se,, t» CXIV, p. 4oa). 1892, — Sur les récents progrès de nos connaissances orogéniques {Rev, ^ên. des Se, pores et applitiaées, ifi janvier 189a; article reproduit dans 1(? BulL de la Soc. Belge de GéoL. etc»K 1893. — Remarques sur les anomalies magnétiques observées par M. Moureaux (C, H, somm. Soc, GéoL de Fr,. i*' février 189a). 189S. — Observations sur les gisements anormaux de frypse {€. R. somm. Soc. Géol,, 4 fïéeembre 1893). empremles d^uQe puissante et récûnde orîginalilé, il s'était élevé à des vues très générales et avait essayé de dégager les lois fjénèrales des déformations de l'écorce terrestre. C'est ainsi cju'il avait étodié suc- cessivement les zones circura polaires de plissement, la formation des géôsynclinaiix précurseurs de ces chaînes et celle du continent euro- péen, la coordination des bassins houiJIers et des roches éruplives par rapport aux trois cliaînes anciennes définies par Ed, Suess, h ces grandes unités, dont l'histoire domine celle de tout rhémisphère Nord et auxquelles il ajouta une qualrième, la chaîne huronienne. On doit a Bertrand d'avoir précisé l'histoire de ces chaînes et d'avoir établi d'une façon saisissante leur liaison avec une série de mouvements du sol, de phénomènes érnplifs et de phénomènes sédimentaires qui constituent, pour chacune d'entre elles, de véri- tables récurrences. En 1897 paraissait, dans les comptes rendus du 1893. — Sur 1b raccordement des bassina houillcrs du INord dii h France et du Sud de l'Angleterre (Annaies des Mines^ janvier iSgS). 1894. — Sur le» phénomêîieB chimiques qui peuvent amener la transformation du calcaire en g^psc (C R. somm. Soc, (UoL, 13 février^. iSc^ti. — Les lignes directrices de ia géologie de la France (C, R. Acad. des Se, 39 janvier 1894; ffew. gén. des Se, pures et appliquées, 3o septembre iSg^i et Duil. de la Soc. Belge de GM., etc., t. VIII). 1890. — Sur IcB plii^sctnetits en dômes et Talluro des plis secondaires sur le bord des grandes écailles alpines (C. R. somm. Soc. Géol. de France , p. (oxxxv). 189G. — Réponse à M. Fournier an sujet des dômes n déversement périphérique (Bail. Soc, Géol, de France, 3- série, t. XXIV, p. 763), 189G. — Essai de reconstitution de la géographie des temps carbonifères (BalL Soc, GéoL de France, 3' &êrie, t. XXIV, p. a4). 1897» — Notice sur la récurrence de certains faciès ; roches gneissiques et dépdtfi schisteux plus ou moins cristallins (C. /?. Cong , interRational de Zarkli, tenu en i8rj4). 1900- — Ohservalions sur la formation des chaînes de montagnes (BalL Soc, GéoL de France, 3^ série, t, XX VIII, p^ 18). 1900. - — Les grands ctiarriages et les déplacements du pule. £s€ai d une théorie mécanique de la formation des montagnes (C. R. Acad. des Se, jauvier-fcvrier 1900). 1900. — Essai d'une théorie mécanique de la formation de« montagnes. Dépla- cement progressif de l'axe terrestre (C. R, Acad. des Se, t. CXXX, p. 391). jgoo. — Déformation tétraédrique de la Terre et déplacement du pôle (Ihid,, p. 449 et 61 3). 19D0, — Observations à propos d'une note de M , de Lapparent (/£iîtJ,, p« 619). — 20 — Congrès international tenu à Zurich en 1894* un important travaU dû k sa plume et traitant de la récurrence de certains faciès : roches gneissiformes et dépots schisteux plus ou moins cristallins dans les zones de plissement de divers âges. C'est ainsi que les gneiss d^âge permo-houiller, les Schistes lustrés d'âge secondaire, le Flysch d'âge tertiaire, disait-il ^ réalisent, pour la zone de plissement alpine, un « cycle » complet, analogue à ceux des chaînes plus anciennes et embrassant la série des terrains sous un nombre restreint de faciès, directement liés aux mouvements qui ont formé la chaîne. On peut donc conclure pour la zone alpine comme pour les chaînes huronienne, calédonienne et héreynienne, à « la liaison ordonnée de has les phé- nomènes tectoniques, sédimentaires et éruptifs» autour de l'histoire des chaînes de montafjnes » . Dans un autre ordre d'idées, Bertrand mit en évidence, en se ser- vant de la méthode de reconstitution du fond des anciennes mers et en tenant compte des ondulations des terrains dans les diverses régions de la France, la fréquence de systèmes conjugués de plis orthogonaux et la tendance des plis de divers âges à se former suivant les mêmes axes. Le réseau des déformations terrestres, com- posé de méridiens et de parallèles, serait Gxe ; ses pôles ne coïn- cideraient pas avec ceux de la rotation actuelle. Bertrand chercha à faire rentrer dans ce réseau théorique les sinuosités des zones de plissement, à expliquer les arêtes de rebroussement dont il a décrit de nombreux exemples, et a faire coïncider avec les nœuds de ce système les dômes ellipsoïdaux granitiques reconnus par lui. C'est de ces problèmes d'orogénie que se préoccupait surtout Marcel Bertrand pendant les dernières années de son activité scien- tifique ; les deux dernières notes communiquées par lui, en 1900, à r Académie des Sciences, sont consacrées à des considérations de cet ordre et sont intitulées, Tune : Essai d\inc théorie mécanique de la formai ion des montagnes ^ et l'autre : Déformation tétraédrique de la Terre et déplacement du Pôle. Après avoir rappelé, dans la première, que les chaînes européennes sont allées en se déplaçant progressive- ment vers le Sud, il admet, comme cause de leur cdilication, les phases suivantes qui se seraient succédé d'une façon nécessaire et pour ainsi dire automatique : r formation d'une cuvette géosyn- clinale dissymétrique» dont le fond avance vers le Sud, ce qui amène la production d'un bourrelet ; 2" poussée sur la cuvette de ce bour- * — 21 — relet marginal qui, reformé sans cesse, donne naissance à une nappe de charriage s'avançant vers le Nord ; 3** élévation en masse de Tédi- fice, ainsi construit en profondeur. Ces essais théoriques, très séduisants pour l'esprit et clairement for- mulés, s'ils ne donnent pas encore une solution définitive du pro- cessus orogénique, — car le problème est complexe entre tous et d'autres facteurs encore nous semblent devoir être pris en considé- ration, — témoignent néanmoins grandement de la puissance des conceptions de leur auteur; Ils le placent au premier rang des créa- teurs de la Tectonique, cette branche de la Géologie qui s'est donné pour mission d'étudier les lois des dislocations de l'écorce terrestre et dont les récentes conquêtes, auxquelles Bertrand eut une grande part, ont modifié si complètement nos idées relatives à la formation des reliefs terrestres. L'esquisse que nous venons de faire, des travaux du plus attachant et du plus regretté de nos maîtres, permet de mesurer la perte que la Science a faite en lui ; il est permis d'affirmer qu'ainsi qu'il advint pour Élie de Beaumont, l'un de ses prédécesseurs dans la chaire de l'École des Mines, son nom demeurera à jamais attaché à quelques- unes des plus brillantes conquêtes de la Géologie française; son sou- venir restera indissolublement lié à la rénovation qu'ont subie à la fin du XIX* siècle nos connaissances dans le domaine de l'orogénie. Le développement si harmonieux et si rigoureusement logique des recherches de Marcel Bertrand pendant sa trop courte carrière nous donne une image instructive de l'évolution des tendances de l'École géologique moderne et du développement graduel des principes de la Tectonique dans ces vingt dernières années ; elle constitue à ce titre une page importante de l'histoire de notre Science qui fera suite à celle dont il a lui-même si brillamment retracé les traits les plus caractéristiques dans sa magistrale introduction à l'édition française du beau livre d'Ed. Suess. Ce n'est pas sans une profonde émotion que nous apportons notre tribut d'admiration à l'œuvre du savant qui nous rappelle les moments les plus lumineux de notre carrière scientifique, au génie de l'ami dont la loyale et franche critique, la passion désintéressée de la vérité, les généreux enthousiasmes, les conseils paternels prodigués •>o au cours de tant de courses communes sur les sentiers montagneux du Jura, de l'Andalousie et de nos belles Alpes françaises *, ont laissé dans notre esprit des traces fécondes et ineffaçables-. * C'est âu cours de l'une do ces excursioTiB i?iïectuêes avec l'un de noMS (J. R.J t|u"il fut vîctimfî d'un grave accident et faillit perdre la vie; tombé dans la crevasse d'unglacter* il ne put en être retiré du suite et dut y séjourner près d'un© heure et demie. De pareilles angoisses sont, pour ceux qui en ont été les témoins, de celles qui ne s*oublient pas. ^ Outre les queâtions principales qui ont tour à tour absorbé l'activité s^^ieiitifiqiie de Bertrand, il eu est un certain nombre d'autres auxquelles se rapportent les publi- cations ci-dessous qui n'ont pas été citées dans les pages qui précèdent» Pendant de longues années» il fut assidu aux Réunions extraordinaires que la Société géolo- gique do France tient cbaquo année dans de» régions diverses de notre territoire ; nul plus que lui ne s'entendait mieux à animer la dlii^cussion ; son esprit clair* voyant et critique excellait a préciser les problèmes, à démasquer les points faibles, à pressentir parfois les solutions les plus inattendues, et nous pourrions citer plus d'un cas où des recherches ultérieures ont confirmé ses prévisions : Tétude com- pliquée de la coupe du iSivolet prés dt Uharabéry» la découverte du Trias à faciès germanique en Algérie sont notamment dues à ses indications. iSB'J, Marcel Bertrand, — Présentation des feuilles de Lisieax, Troyes^ Aaiun et Besançon et sur Tâge des terrains bressans (^Ball. Soc^ Géûl, de France, 3« série, t. X, p. 356). i883. — Observations, au sujet d'une note de M, de Chaignon sur le* couches et les fossiles de la Bresse, aux environs de Saint-Amour (BalL Soc, Géol. de France, 3» série, t. XI, p, a/io). îèS^, — Sondage de Salies {Bull. Soc, GéoL de France, 3«' série, t. XII, p. 33j. 1885. Bertrand et JaajaM. — Sur la présence de filons d'ophite dans le terrain crétacé des Pyrénées iBidL Soc, GérA. de France, 3 é série, i. XML p. 070). 1886. — Observations sur Tàge de la faune de Pikcrmi {Bail. Soe. Géol. de France, 3" série, t, XIV, p. agS). 1887. — Compte rendu de Texcursion du i^ septembre, aux carrières de Gkan- celade(/?afr Soc. Géol, de France, 3^ série, t. XV, p. 834). 1887, ^ Compte rendu de l'excursion autour de Beau mont ffia/f. Soc. Géol. de France, 3" série, t. XV, p. 8/t8), 1887. — Observations sur les calcaires lacustres du Sud du Plateau Central (Bail. Soc, Géol, de France, 3" série, t. XV, p. 854)^ 1887. — Observations à propos d*une Note de M. Stuart-Menttath sur les Pyré- nées (Bail, Soc. GéoL de France, 3* série, l. XVI, p. Sa). 1889. — Compte rendu de Texcursion à Bicétre et à Villejuîf {Bail, Soc. Géol, de France^ 'â*^ série, t. XVH,, p. 845). — 23 — 1890. — Allocution présidentielle (Bail. Soc, Géol. de France, 3* série, t. XVIII, p. 376). 1891. — Sur la coupe du sommet de TOuarsenis (Bull. Soc, Géol. de France^ 3» série, t. XIX, p. lxvii). 1891. — Allocution présidentielle de la séance générale annuelle de 1891 (Bull. Soc. Géol. de France, 3^ série, t. XIX, p. 565). 1891. — Rapport sur les travaux de M.Barrois (prix Fontannes) (Bail. Soc. Géol. de France. 3* série, t. XIX, p. 569). 189a. — Les montagnes de TÉcosse (Revue générale des Sciences pares et appliquées, i5 décembre 189a (traduction reproduite dans le Geol. Magazine). 189a. — Plis de la Sarthe (Comptes rendus somm. Soc, Géol. de France^ 16 mai 189a). 1893. — Rapport sur les travaux de M. Kilian (prix Fontannes) (Bull. Soc, Géol, de France, 3* série, t. XXI, p. 97). 1894. — Sur les gisements phosphatés de la craie du Nord (Comptes rendus somm. Soc. Géol., a9 mars 1894). 1894. — La Géologie et les Mines du bassin du Niari {Revue générale des Sciences, i5 novembre 1894). 1894. — Études sur le bassin houiller du Nord et sur le Boulonnais (Annales des Mines, juin 1894)» 1896. — Rapport sur le concours du prix Lecomte (C. R.Acad. des Se., t. CXXIII, p. 1178). 1896. — Allocution {Réunion extraord. de la Soc. Géol, de France en Algérie, in Bull, de cette Soc, 3» série, t. XXIV, p. 9a3). I896. — Sur des Myophorîes du Trias d'Algérie (Bull. Soc. Géol. de France, 3e série, t. XXIV, p. 790). 1896. — Sur le Trias du Djebel Ghettabah (Ibid., p. ii84). 1897. — Les excursions du 7e Gongrès géologique international en Russie (Bull. Soc. Géol. de France, 3» série, t. XXV, p, 7o5). 1898. — Le bassin crétacé de Fuveau et le bassin houiller du Nord {Annales des Mines, 9e série, t. XIV, p. 5). 1898. — Sur deux faits observés dans une galerie de mines à Valdonne (Bull. Soc. Géol. de France, 3* série, t. XXVI, p. i58). 1898. — L'expédition au Groenland de la Société de Géographie de Berlin (C. R. Acad. des Se, t. GXXVI, p. 8o5). 1899, ^' Bertrand et Ziïrcher. — Présentation de deux notes. Sur la géologie de l'ithsme de Panama et les phénomènes volcaniques de l'Amérique Centrale (Bull. Soc. Géol. de France, 3e série, t. XXVI, p. 494). 1899, M. Bertrand, — Rapport sur le concours du prix Delesse (Minéralogie et Géologie) (C. R, Acad. des Se, t. CXXIX, p. 1096). 1900. — Les volcans de l'Amérique Centrale (La Nature, a3juin 1900). Voir aussi : 1894- — Notice sur les travaux de M. Marcel Bertrand, ingénieur en chef des Mines {Paris, Gauthier- Villar s, 1894)- J i